Semur en Auxois
La première trace évoquant Semur remonte à l'an 606 ! Au XIIIè siècle, c'est l'essor de la ville qui deviendra capitale des Ducs de Bourgogne : ils feront renforcer les fortifications et ériger remparts et tours.
Cité médiévale dont la légende ferait remonter la fondation à Hercule revenant des Pyrénées
Il faudrait un livre entier pour décrire en détail cette belle ville, fondée en 1328 avant notre ère ou… selon... les légendes, par Hercule ! Installé dans une boucle de l'Armançon, le bourg a été rendu célèbre par la multitude de photographies publiées. Accroché au coteau, encore protégé par de puissantes murailles, il se mire dans les eaux rapides mais peu profondes de la rivière, enjambé par un pont audacieux, le pont Joly réalisé au XVIIIe. Près d'un autre pont, le pont des Minimes, se trouvait la Maison-Dieu, annexe de l’hôpital de Semur où l’on soignait les malades contagieux. Une petite Vierge veille toujours sur le bâtiment joliment restauré. Sur l'autre rive, on découvre le couvent XVIIe des Minimes. Derrière la belle façade se cachent les vestiges du cloître et de la chapelle Saint-Jacques. Deux sources se dissimulent dans des niches le long du chemin qui grimpe par derrière. Deux autres ouvrages intéressants enjambent l'Armançon, le pont Pinard et le viaduc de la voie ferrée
Les vieilles portes Sauvigny et Guillier du XIVe, sans oublier la poterne, permettent de pénétrer dans le bourg protégé par des fortifications XIV et XVe. Les tours étaient autrefois reliées par des courtines. On découvre la tour de la Prison contournée par un escalier qui rejoint la rivière
La tour Margot, adossée au théâtre, servit de grenier à sel. Seconde tour servant de grenier à sel, la tour de la Géhenne ou Pordeau cachait la salle de tortures. La quatrième tour, lézardée depuis 1602 lorsque le roi Henri IV fit démanteler les fortifications, est un des derniers vestiges du donjon démonté au XVIIe. Autrefois appelée tour Lourdeaul, elle porte aussi le nom de tour de l'Orle d'Or. Ce curieux patronyme proviendrait des créneaux dit "ourlets d'or". On dit aussi qu'un cercle en métal doré l'entourait jadis. Sa hauteur atteint 44 m, ses murs l'épaisseur moyenne de 2 m. Depuis 1904, la Tour de l'Orle d'Or est le siège de la Société des Sciences de Semur-en-Auxois qui œuvra entre autres, sur le site d'Alésia.
La ville médiévale aux toits roux se dresse sur un promontoire de granit rose. Les portes Sauvigny et Guillier une fois franchies, on découvre le charme des ruelles pavées bordées de maisons à colombages, l'élégance de la collégiale gothique, la puissance du donjon et des remparts qui escaladent la roche et la pittoresque rue Chaude. Le lavoir du quai Baudon vient de faire l'objet d'une restauration et est illuminé la nuit. A noter également un bateau-lavoir, dernier témoignage de ce petit patrimoine en Bourgogne, le chemin des Foulons. La ville de Semur-en-Auxois a reçu le 1er Prix régional du Patrimoine en 2005 pour ses remparts.
La ville de Semur-en-Auxois a été bâtie, côté rive droite, sur un éperon granitique. Celui-ci se rattache à un plateau en direction de l’Est. Sur la rive gauche, six collines forment des vis-à-vis avec l’intérieur du méandre. Appelées « chaumes » en raison de la mise en culture de ces espaces primitivement boisés, elles sont devenues au fil du temps des quartiers de la ville.
La rivière Armançon coule au fond d’une vallée très encaissée et relativement étroite. Cela n’a pas empêché l’implantation de l’habitat dès l’époque médiévale. L’utilisation de la force hydraulique favorise alors la construction de moulins et foulons, qui permettent l’installation de nombreux artisans.
Le site de Semur-en-Auxois étant entouré par l’eau sur trois côtés (Nord-Sud et Ouest), le développement urbain de ces dernières décennies s’est essentiellement concentré sur le plateau situé sur le côté Est de la ville.
On peut emprunter les sentiers des chaumes pour découvrir Semur sous un nouvel angle.
La vue depuis le Pont Pinard est magnifique bien sûr, mais en allant un peu plus loin, un peu plus haut, on découvre des panoramas incroyables, des vues insoupçonnées sur la ville.
Au détour des chemins, vous croiserez aussi des traces historiques comme des calvaires, des murs en pierres sèches ainsi que la faune et la flore si riches de l’Auxois-Morvan. Vous longerez également des paysages très variés et des joyaux en cours de réhabilitation comme le Parc Joly.
La tentation est grande d'emprunter les nombreux sentiers de randonnée dans cette nature intacte et reposante... optez pour une balade à travers les paysages au rythme du bruit de la rivière ou au coeur de la forêt, tout ici incite à la flânerie !
Certaines de ces chaumes ont été habitées dès le Moyen-Age, parce qu’elles permettaient de relier naturellement de grands axes. C’est le cas par exemple de la rue Saint Lazare, dont ne subsistent que quelques murets attestant la présence de maisons le long de la voie menant au pont des Minimes ou bien encore la chaume Pertuisot. D’autres chaumes ont été tardivement habitées et plus ou moins densément peuplées
Semur-en-Auxois se dresse sur un éperon rocheux de granit rose, résurgence du massif granitique du Morvan tout proche, dominant la vallée de l’Armançon. Au-delà de l’aspect médiéval qui s’offre au premier regard, cette cité de caractère est une invitation à voyager dans le temps et l’Histoire. Le nom de Semur-en-Auxois provient de sine muros, qui signifie "vieille muraille ", une façon de souligner le caractère défensif et ancestral du site. C'est en 606, dans la charte de fondation l'abbaye de Flavigny-sur-Ozerain, que l'on trouve la première trace écrite de Semur.
La Collègiale Notre-Dame
La collégiale Notre-Dame construite aux XIIIe et XIVe siècles, et restaurée par Viollet-le-Duc au XIXe Collégiale Notre-Dame observez les façades de maisons ornées de gargouilles réemployées, provenant de l’église, mais aussi un puits, source d’eau unique au Moyen Age et indispensable pour tenir un siège, ainsi que quelques cadrans solaires. L’église de Notre-Dame domine le centre de la cité médiévale, ce joyau du gothique flamboyant bourguignon abrite un retable peint du XVIe siècle représentant l'Arbre de Jessé ; retable divisé en 3 parties, de beaux vitraux anciens illustrant les corporations des bouchers et des drapiers, une Mise au tombeau polychrome du XVe siècle, ainsi que de grandes orgues du XVIIIe. >Il y a un petit parc derrière l’église, peut-être le meilleur endroit pour admirer la Collégiale Notre-Dame.
Histoire de la Collégiale de Semur
La Collégiale Notre-Dame est un fleuron de l’architecture gothique. Débutant par l’abside à partir des années 1220, les travaux s’achèvent par les décors flamboyants du porche dans les années 1470.
L’élégance de la construction gothique est magnifiée par la diversité ornementale qui s’offre au regard : contreforts coiffés de chaperons et fleurons, pinacles s’élançant hardiment, gargouilles truculentes, visages empreints de piété, ensembles sculptés évoquant la vie quotidienne comme le remarquable calendrier de pierre qui orne les voussures de la porte des Bleds.
Dominant de sa flèche et de ses puissantes tours la capitale de l'Auxois, l'église Notre-Dame « est un des monuments les plus remarquables de la Bourgogne », comme l'écrit Prosper Mérimée en 1844. Église priorale dépendant de l'abbaye bénédictine de Flavigny, puis collégiale desservie par des chanoines, Notre-Dame est reconstruite à partir des années 1220. Le célèbre tympan de la Porte des Bleds est un témoin majeur de la sculpture du XIIIe siècle. Le chantier se poursuit jusqu'au début du XIVe siècle, avec le porche, et même aux XV et XVIe, avec l'adjonction des chapelles latérales de la nef. Viollet-le-Duc restaure l'édifice de 1844 à 1854. Notre-Dame abrite aujourd'hui un patrimoine artistique exceptionnel, avec ses vitraux des XIII-XXe siècles, ses sculptures, dont une superbe mise au tombeau et une tour eucharistique du XVe siècle, ou encore ses nombreux tableaux.
Edifiée aux XIIIe et XIVe s., l'une des églises les plus raffinées du gothique bourguignon veille sur la ville médiévale en compagnie de tout un petit monde grotesque accroché à ses corniches. Le porche à pinacles flamboyants, les chapelles rayonnantes de l'abside et les reliefs du tympan de la Porte des Bleds sont remarquables tout comme la décoration intérieure, le mobilier et les vitraux. Les grandes orgues classées datent du XVIIIe s.
L’ensemble qui se trouve dans la collégiale Notre-Dame de Semur-en-Auxois est un exemple caractéristique de la disposition à la bourguignone qui centre la composition autour de la Vierge-Marie. Ce groupe a été réalisé vers 1490/1491. Aujourd’hui dans la collégiale, il se trouvait dans le couvent des Carmes de cette ville et a été déplacé à son emplacement actuel après la Révolution. Les donateurs sont Jacotin Ogier, bedeau du prieur, et sa femme Pernette. Il est incomplet, car deux anges en deuil sont au Musée municipal… Cette oeuvre est attribuée à l’atelier d’Antoine Le Moiturier arrivé en Bourgogne en 1462 pour achever le tombeau de Jean-sans-Peur.
L’horizontalité de la composition est accentuée par les plis du linceul qui soulignent le corps du Christ. La Vierge se trouve au centre de la composition soutenue de part et d’autre par saint Jean et Marie-Madeleine. Les autres Saintes Femmes sont légèrement en retrait de la scène.
La Vierge-Marie porte le manteau de deuil des veuves du XVème siècle. Les Saintes Femmes ont des voiles et des guimpes et des lèvres charnues. L’expression des visages est meurtrie, les regards évitent de contempler le corps du Christ. Joseph d’Arimathie est vêtu comme les riches marchands juifs du Moyen-Age.
Cet ensemble monumental constitue une des plus belles réalisations de l’art bourguignon en la matière avec la mise au tombeau de Tonnerre. Celle de Semur-en-Auxois est dans la lignée des oeuvres de l’atelier d’Antoine Le Moiturier, avec une douceur renouvelée. La conception est identique à celle de Tonnerre mais la composition diffère. La répartition des personnages de l’arrière-plan marque une modification quant à leur emplacement habituel. Les 5 personnages sont ici partagés assez symétriquement entre un groupe central des 3 personnage (la Vierge, saint Jean et Marie-Madeleine), accentuant ainsi le rôle prépondérant de la Mère du Christ, tandis que que 2 Saintes Femmes sont réparties à chaque extrémité, séparées des autres personnages par un vide.
Les remparts de Semur en Auxois
Joli petit village, ancienne capitale de l'Auxois et du duché de Bourgogne au 11e siècle !
A l'époque médiévale, Semur fait office de véritable place-forte, dotée d'un système défensif redoutable composé d'une puissante muraille flanquée d'une vingtaine de tours.
On compte alors trois quartiers fortifiés, celui du donjon gardé par 4 tours rondes (les tours Margot, de l'Orle d'Or, de la Gehenne et de la Prison), le quartier du Château à l'ouest, et à l'est le quartier Notre-Dame.
Saviez-vous que Semur compte parmi la seule ville de la province, à être restée fidèle au roi, pendant les guerres de Religion ?
Henri IV y transfère même le parlement de Dijon en 1590 !
Source ; Aristide Guilbert - Histoire des villes de France (tome 5) 1848
Replantée en 2000, cette promenade reste un lieu privilégié de flânerie et offre un magnifique point de vue sur les chaumes et les bords de rivière.
Le musée municipal de Semur
le Musée de Semur-en-Auxois présente d'exceptionnelles collections présentées dans leur muséographie d'origine. Suite aux épisodes révolutionnaires, le bâtiment est désaffecté puis réinvesti en 1833, sous l'impulsion du Sous-Préfet Larribe qui suggère d'y installer une école de Dessin, de Sculpture et d'Architecture.
Merci de m'avoir lu