" TRAVAIL D'UN SEUL HOMME"
Joseph Ferdinand Cheval
"1879 - 1912"
10 000 Journées - 93000 heures - 33 ans d'épreuves
Au cœur d’un jardin luxuriant, il imagine un palais inhabitable, peuplé d’un incroyable bestiaire – pieuvre, biche, caïman, éléphant, pélican, ours, oiseaux… Mais aussi des géants, des fées, des personnages mythologiques ou encore des cascades, des architectures de tous les continents. Une œuvre architecturale aussi inclassable qu’universelle.
Unique au monde, le Palais Idéal a inspiré les artistes durant plus d’un siècle. Indépendant de tout courant artistique, construit sans aucune règle d’architecture, le Palais idéal a fait l’admiration des surréalistes. Il a été classé en 1969 Monument Historique par André Malraux, alors Ministre de la Culture, au titre de l’art naïf.
Joseph Ferdinand Cheval naît le 19 avril à 5h du matin, à Charmes sur l’Herbasse, un petit village proche d’Hauterives en 1836.
Il appartenait à une famille paysanne assez pauvre et se mis très tôt à travailler avec son père. Sa fréquentation de l’école fut donc très limitée. Il rentre à l’école à l’âge de 6 ans et la quitte à 12 ans.
Devenu apprenti boulanger, il s’exila quelques années loin de sa famille pour trouver du travail, avant de revenir dans son village, où il deviendra facteur rural.
Les citations du Facteur Cheval
APRES AVOIR TERMINÉ MON PALAIS DE RÊVE À L’ÂGE DE SOIXANTE DIX-SEPT ANS ET TRENTE-TROIS ANS DE TRAVAIL OPINIÂTRE JE ME SUIS TROUVÉ ENCORE ASSEZ COURAGEUX POUR ALLER FAIRE MON TOMBEAU AU CIMETIÈRE DE LA PAROISSE.
LA ENCORE J'AI TRAVAILLE 8 ANNEES D'UN DUR LABEUR. J’AI EU LE BONHEUR D’AVOIR LA SANTÉ POUR ACHEVER CE TOMBEAU APPELÉ « LE TOMBEAU DU SILENCE ET DU REPOS SANS FIN » – À L’ÂGE DE 86 ANS.
CE TOMBEAU SE TROUVE À UN PETIT KILOMÈTRE DU VILLAGE D’HAUTERIVES. SON GENRE DE TRAVAIL LE REND TRÈS ORIGINAL, À PEU PRÈS UNIQUE AU MONDE, EN RÉALITÉ C’EST L’ORIGINALITÉ QUI FAIT SA BEAUTÉ.
GRAND NOMBRE DE VISITEURS VONT AUSSI LUI RENDRE VISITE APRÈS AVOIR VU MON « PALAIS DE RÊVES » ET RETOURNENT DANS LEUR PAYS ÉMERVEILLÉS EN RACONTANT À LEURS AMIS QUE CE N’EST PAS UN CONTE DE FÉE, QUE C’EST LA VRAIE RÉALITÉ. IL FAUT LE VOIR POUR LE CROIRE. C’EST AUSSI POUR L’ÉTERNITÉ QUE J’AI VOULU VENIR ME REPOSER AU CHAMP DE L’ÉGALITÉ. ”
Le Palais Idéal du Facteur Cheval fut classé monument historique en 1969 par André Malraux. Le ministre classa le palais contre l’avis de la plupart des fonctionnaires du ministère de la culture. Ces détracteurs écrivent dans un rapport en 1964 :
Mais Malraux considérant le Palais comme le seule exemple d’architecture naïve décide du classement. Donnant ainsi raison à Breton, Tinguely et Picasso qui vouaient une admiration sans borne à Ferdinand Cheval.
On retrouve son influence jusque dans l’art contemporain. Max Ernst, surréaliste et dadaïste, a conçu un tableau intitulé “Facteur Cheval”. A la quatrième biennale d’art contemporain, “l’autre”, de Lyon en 1997, une des premières pièces de la visite est une maquette au 1/10 du Palais réalisée par l’architecte Alain Duperron.
Ferdinand Cheval proche de Gaudi, avec son délire baroque, et de Dali par son extravagance ornementale. Il a construit un palais purement imaginaire qui fût la concrétisation d’un rêve.
Dans la Drôme, une rencontre inattendue avec le Palais idéal du Facteur Cheval, à Hauterives