Saint Saturnin Les Apt
Pop.: 2.393 h. Superficie : 2.500ha. Alt.: 420m.
Département du Vaucluse
A 10 km au nord d'Apt par la N100 puis la 943.
Saint Saturnin les Apt est un gros "village" du Luberon adossé à un rocher sur lesquels deux moulins à vent du XVII° et les vestiges d'un château médiéval montent la garde.
Malgré les villas récentes qui entourent ce bourg agricole, Saint Saturnin est un village chargé d'histoire qui mérite que l'on s'y attarde un peu. Au gré de votre promenade dans les ruelles de son centre ville, vous découvrirez de très belles demeures anciennes, des porches sculptés, des portes et encadrements de fenêtres délicatement ouvragés.
Dans le quartier des remparts vous découvrirez que sur les trois enceintes fortifiées construites au XIII°, XIV° et XVI° il ne subsiste que le portail Ayguier.
Tout autour du village, de magnifiques paysages vous invitent à faire de grandes promenades... n'oubliez pas que vous êtes dans le Parc Naturel Régional du Luberon!
Troisième commune du Vaucluse par sa superficie, St Saturnin-lès-Apt couvre 7579 hectares :
Loisirs
250 km de sentiers balisés pour randonnées pédestres et V.T.T., et le sentier des ocres en vélo. A découvrir les bories, les aiguiers, la colline de Perréal et ses marnes, le gypse, l’argile verte et une flore particulière.
Marché hebdomadaire : le mardi matin.
Informations utiles
Cabinets médicaux, infirmières, chirurgien dentiste, kinésithérapeute, pharmacie.
La Poste tél. 04 90 75 43 14
Point info en juillet-août tél. 04 90 75 59 62.
Centre de loisirs : piscine municipale, tennis, boulodrome, pêche au barrage, stade.
Hébergement : hôtels, camping, chambres d’hôtes, meublés de tourisme et gîtes ruraux.
Commerces et artisanat : restaurants, tables d’hôtes, bars, boulangeries, épiceries, boucherie, moulin à huile d’olive Julien, cave à vins, produits du terroir, bureau de tabac et presse, salon de coiffure, agences immobilières, ateliers de poterie, céramique et émaillage, cadeaux, décoration, garages et taxi.
Histoire et patrimoine
L’origine du village remonte au Xe siècle. Il subsiste d’importants vestiges du Castrum, perché sur un éperon rocheux (450m). La chapelle et le donjon du XIe s. ont été récemment restaurés. Les restes des remparts jalonnent les extensions de l’agglomération vers la plaine (XIIe et XIVe s.). Le moulin à vent XVIe siècle domine le village. A côté l’ancien four à plâtre et les barrages. Les églises Saint Etienne, de Croagnes, les chapelles Sainte Radegonde, Saint Pierre d’Agnane, Sainte Madeleine, et Saint Roch. Au cœur du village, de splendides portes classées : Le Portalet, les Porte de la Roque, Porte de Rome, Portail Leyguier, de nombreuses fontaines et lavoirs, des pontins, le balcon aux Atlantes, le four banal (ouvert pour les visites guidées). Hors village, 30 hameaux XVIIe s. A découvrir les bories et aiguiers
L’agglomération est exposée plein sud à flanc de côteau : de 400m d’altitude au village, jusqu’à 1 000m en montagne. Un terroir de 7500 ha dont 4 500 de garrigue et de forêts. L’environnement est agricole : vergers de cerisiers, oliviers, vignobles A.O.C. Ventoux et lavande fine sur le plateau. La vue générale est unique ; elle s’étend sur la chaîne du Luberon et la vallée du Calavon. Situé à proximité de la Route des ocres, du Colorado Provençal de Rustrel et du village de Roussillon, la commune bénéficie d’un micro-climat particulièrement équilibré.
Le vignoble de Saint-Saturnin-les-Apt s’étend sur 528 ha, il est situé dans l’aire AOC Côtes du Ventoux.
Les Côtes du Ventoux ont un large éventail de cépage. Grenache, syrah, carignan pour les rouges. Grenache blanc, ugni blanc, clairette pour les blancs.
Les raisins, gorgés de sucre, surchauffés par le soleil, donnent des vins qui nous envoûtent.
Saint-Saturnin-les-Apt possède un des plus importants vergers de cerisiers qui se couvrent de leurs fleurs blanches au printemps.
Le cerisier a pour origine deux espèces originaires d'Asie Mineure :
- le merisier ou cerisier doux qui a donné, d’une part, le bigarreau dont les principales variétés sont la Burlat, la Napoléon et la Reverchon et, d’autre part, la guigne qui fournit la Cerise noire à gros fruit.
- le griottier ou cerisier acide qui s’est décliné en Amarelle, Griotte, Montmorency.
Les cerises sauvages étaient déjà consommées sous l'Antiquité et les cerisiers commencèrent à être cultivés au Moyen Age. Louis XV, grand amateur de cerises, encouragea la culture et le développement de nouvelles variétés au 18ème siècle.
Aujourd’hui, avec environ 4000 hectares plantés et une récolte annuelle de 10 000 tonnes de mi-mai à début juillet, le Vaucluse est le 1er producteur national de cerise, la production française étant de 50 000 tonnes pour une douzaine de variétés cultivées sur plus de 200 connues.
On distingue deux types de cerise :
- La rouge, ou cerise de table ; la «Burlat» est la plus abondante, c’est une précoce que l’on trouve sur les marchés dès la mi-mai puis la « Summit », grosse, charnue, en forme de coeur, début juin, suivie enfin par la Belge, elle aussi grosse et ferme, qui clôture la saison début juillet. La cerise de table se cueille à maturité complète et à la main.
- la blanche destinée à l’industrie, tout particulièrement la variété bigarreau Napoléon. Les cerises pour le confisage sont, pour la plupart, récoltées à la machine.
La cerise bigarreau est destinée à la confection des fruits confits, spécialité dont Apt est la capitale.
Le moulin à Saint-Saturnin
Il est le seul moulin des quatre que comptait la commune autrefois. Très bien conservé, il nous raconte le temps où l'on domptait le vent pour transformer le blé. Datant du XVIIe siècle, il a fonctionné jusqu'à la fin du XIXe, détronné par les moulins à vapeur puis électriques.
La lavande
La lavande fine s’épanouit entre 600 et 1600 m d’altitude. Mieux adaptée à la chaleur, la lavande aspic pousse au-dessous de 600 m, sur les versants sud. Le lavandin, hybride de ces deux espèces, est le plus cultivé car sa fleur est plus développée, plus riche en huile essentielle mais son essence est de moins bonne qualité olfactive. La cueillette a lieu l’été pendant les fortes chaleurs qui favorisent la montée de l’essence dans les cellules de la fleur. La distillation s’est d’abord faite à feu nu ; l’eau était mélangée aux fleurs dans un vase. Puis la distillation s’est faite en alambic à vapeur. Depuis une vingtaine d’années, s’est développée la technique « en vert broyé » où la plante sitôt cueillie est hachée au fur et à mesure dans une benne qui est montée directement sur la chaudière.