Située sur les rives de l'Ouvèze, dans un paysage de collines, Vaison, devenue officiellement Vaison-La-Romaine en 1924, jouit d'une grande renommée avec ses 7 hectares de fouilles gallo-romaines. En plus de l’antiquité, la ville possède un patrimoine très diversifié grâce à une occupation ancienne qui a donné lieu à des déplacements d’habitats entre la vallée (rive droite) et l’éperon rocheux (rive gauche) suivant que les périodes étaient troublées ou en paix.
> Les sites antiques de Puymin et de La Villasse présentent les vestiges de quartiers résidentiels, commerçants, artisanaux et des édifices publics (théâtre, sanctuaire à portiques, thermes). Les maisons patriciennes, aux grandes superficies (2000 à 5000 m²), invitent à découvrir la vie quotidienne des gallo-romains.
> Le musée archéologique Théo Desplans : Les riches collections illustrent les pratiques religieuses et funéraires ainsi que les gestes de la vie domestique et artisanale à travers des objets personnels, des ustensiles et des outils. Les décors (sculptures, enduits peints, mosaïques), et tout particulièrement la statuaire en marbre blanc du théâtre, révèlent la richesse de Vasio. Enfin, un film d’animation virtuelle retrace l’évolution de la Maison au Dauphin sur 250 ans et accueille le visiteur qui suit le maître de maison et sa famille de salle en salle, jusqu’au repas du soir.
> Le pont romain est un symbole fort de Vaison. Il est demeuré l’unique point de passage entre les deux rives de l’Ouvèze pendant des siècles. Sa construction robuste lui a permis de résister à un dynamitage allemand et aux crues de 1616 et du 22 septembre 1992
> La cathédrale Notre-Dame de Nazareth et son cloître, qui étaient au coeur de l’ancienne cité médiévale, sont de très beaux édifices de l'école romane provençale des XI et XIIe siècles, construits avec des réemplois antiques visibles en fondation, en parement et en décors (colonnes et chapiteaux en marbre, cippe funéraire…). On admirera, entre autre, l’abside centrale, voûté en cul-de-four, qui a conservé la cathédre, siège épiscopal, ainsi que les bancs presbytéraux des chanoines.
> La chapelle Saint-Quenin édifiée en l’honneur d’un évêque du VI siècle sur une petite éminence, présente une abside triangulaire du XIIe siècle et un riche décor à l’antique qui en font sa particularité.
> La Ville haute ou cité médiévale et moderne (XIII-XVIIIe siècle) occupe sur 3 hectares l’emplacement de l’ancien oppidum celto-ligure. Elle est protégée par une enceinte du XIV e s et une porte fortifiée que domine la tour du Beffroi. En suivant les calades et les façades d’habitats bourgeois et populaires, on parvient aux placettes rafraichies par leur fontaine comtadine, puis à l’église (XV-XVIIIe s) et au château (XII-XVIes) d’où se découvre une très belle vue panoramique.
Le Château
Le château appartient à cette dernière époque et est édifié au sommet du plateau calcaire qui porte la ville médiévale. Les parties les plus anciennes datent du XIIe siècle mais la place a été modernisée jusqu'à recevoir des canonnières à embrasures typiques de la fin du XVe siècle.
Château féodal construit par Raymond V, Comte de Toulouse au XIIe siècle.
Bâti au sommet du rocher, il domine la Cité Médiévale. Château forteresse avec donjon de pierre haut de 13 m. Au pied de l'édifice, vue panoramique sur toute la ville, le Mont-Ventoux et la rivière l'Ouvèze.
Le Théâtre Antique
> Le jardin des 9 damoiselles.
C'est un jardin poétique d’exception conçu sur la symbolique de l’an 2000 et des 9 villes européennes de la culture : Reykjavik, Bergen, Helsinki, Bruxelles, Prague, Cracovie, Bologne, Avignon, Saint-Jacques-de-Compostelle. Les 81 pierres de granit sont gravées. Sur chacune d’elle est inscrite la phrase d’un poète de chaque cité, dans sa langue maternelle et sa traduction française.
Prenant comme support, prétexte et symbolique, l’an 2000 et les 9 villes européennes de la culture : Reykjavik (poème de Halldor Kiljan laxness), Bergen (poème de Olan Hauge), Helsinki (poème de Samuli Paronen), Bruxelles (poème de Jean-Pierre Verheggen), Prague (poème de Jaroslav Seifert), Cracovie (poème de Jan Twardowski), Bologne (poème de Gregorio Scalise), Avignon (poème de Frédéric Mistral), Saint-Jacques-de-Compostelle (poème de Celsio Emilio Ferreiro), 81 pierres plantées, dont 9, au centre du jardin, portent les noms de ces mêmes villes, gravés.
Sur chacune d’elle est inscrite la phrase d’un poète de chaque cité, dans sa langue maternelle et sa traduction française
Plus d'histoire
Des traces d’occupation remontent à 10 000 avant notre ère, mais ce sont les restes des communautés agro-pastorales qui sont les plus nombreuses avant l’apparition de l’oppidum ligure et Voconce, sur la hauteur rocheuse de la rive gauche.
Au Ier siècle avant J-C, Rome attribue le titre honorifique de cité fédérée à Vasio Julia Vocontiorumqui se déploie progressivement dans la vallée, en particulier sur la rive droite, jusqu’à couvrir 60à 70 hectares au IIe siècle après J.-C.
Avec les premiers troubles de la fin du IIIe s et des siècles suivants, la ville se concentre autour des édifices chrétiens. Au XIIe siècle, lors du saccage de la cité etde la construction du château des Comtes de Toulouse, les habitats groupés autour de la cathédrale, du cloître et du palais épiscopal sont délaissés au profit d’une nouvelle bourgade qui se crée sur la hauteur rocheuse, à l’emplacement de l’ancien oppidum celto-ligure.
De 1274 à 1791, Vaison fait partie de l’état pontifical connu sous le nom de Comtat Venaissin.
Au XIX e siècle, la ville reprend progressivement place dans la vallée au-dessus des constructions antiques.