Nevers est une commune du centre de la France, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle compte 33 235 habitants (recensement de 2016), son agglomération 57 295 habitants et son aire urbaine 98 102 habitants.
Il s'agit de la ville principale du département de la Nièvre et de la quatrième plus grande ville de Bourgogne, située entre Auxerre et Mâcon.
Capitale de la province du Nivernais sous l'Ancien Régime, elle est désignée comme préfecture du département de la Nièvre lors de la réorganisation territoriale de 1790. Ses habitants se sont appelés les « nivernais et nivernaises ».
Super séjour à Challuy, dans cette charmante fermette à 9kms de Nevers.
Dotée d'un patrimoine historique remarquable, d'un important ensemble patrimonial médiéval (église Saint-Étienne, cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Juliette), Renaissance (palais ducal) ou contemporain (église Sainte-Bernadette du Banlay), la ville est affiliée au réseau national des villes d'art et d'histoire.
Dans un contraste saisissant avec ces églises historiques, l'église Sainte-Bernadette du Banlay a été construit en 1966 et sera d'intérêt pour les amateurs d'architecture moderne - il est d'une forme 'boîte arrondie' et une conception très inhabituelle utilisant beaucoup de béton.
On peut également voir une partie des remparts de la ville d'origine y compris la Tour Goguin et la Porte du Croux, et quelques maisons attrayantes autour de la grande place de la République.
La porte du Croux
Il n'est pas certain que la place forte Noviodunum Aeduorum citée par César, place forte des Eduens, ait été Nevers. On cite souvent plutôt à ce sujet Neuvy-sur-Loire, à 80 km de là, également dans la Nièvre. On parle aussi de Nevirnum ou encore de Nebernum. Le nom vient de celui de la rivière Nièvre (Nivara, Nevara).
Néanmoins, on note la présence de vestiges gallo-romains sous le palais ducal.
Cette cité est évangélisée au iiie siècle, puis devient le siège de l'évêché au vie siècle.
Capitale du comté héréditaire de Nevers en 992, la ville se fortifie sous l'influence de Pierre II de Courtenay en 1194. La ville appartient successivement aux familles de Courtenay, de Bourbon, aux maisons de Flandre, de Bourgogne-Franche-Comté, de Clèves et de Gonzague. L'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, possède en 1347, quelques murailles et places de maisons dans la rue de la Parcheminerie, qu'elle donne à bail.
Le Palais ducal de Nevers est un château des xve et xvie siècles, résidence des comtes puis des ducs de Nevers. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.
Considéré comme le premier des châteaux de la Loire, construit sur la butte qui domine le centre de la vieille ville, le Palais Ducal domine, en contrebas, de sa large façade renaissance encadrée de tourelles polygonales, la place de la République, vaste parc. Ce palais fut la résidence des comtes puis des ducs du Nivernais.
Cet édifice fut construit pour Jean de Clamecy, Comte de Nevers, en lieu et place de son ancienne forteresse. Les deux grosses tours postérieures sont les plus anciennes, à savoir du xve siècle, car le château fut remanié au xvie siècle par la famille de Clèves en y adjoignant notamment le splendide escalier d'honneur qui prend place dans la tourelle centrale.
Le Palais ducal, symbole du pouvoir seigneurial dans la capitale du Nivernais, est situé sur la butte qui concentre les différents pouvoirs politiques et religieux de la cité. Cette ancienne résidence est classée Monuments Historiques depuis 1840, mais elle est également un lieu de vie. Outre la salle du Conseil Municipal et des bureaux, le Palais ducal accueille en effet 200 réunions et séminaires, et autant de réceptions ainsi qu'une quinzaine d'expositions par an.
La cathédrale Saint-Cyr Ste Julitte
La Cathédrale Saint-Cyr Sainte-Julitte, située rue du Cloître Saint Cyr, présente la particularité de posséder deux chœurs opposés ; l'un roman, l'autre gothique, résultat de la juxtaposition des édifices successifs. Des premières constructions aux ornements actuels, c'est près de 15 siècles d'histoire qui s'expriment à travers cet édifice.
Dans la première moitié du XIème siècle, une cathédrale de style roman voit le jour, avec un chœur orienté à l'Ouest orné d'une fresque du 12ème siècle. Récemment restaurée cette fresque dont le sujet est tirée de l'Apocalypse selon Saint Jean, est considéré comme l'un des plus vastes décors à fresque couvrant.
Entre le 13ème et le 16ème siècle une autre cathédrale de style gothique est greffée aux parties romanes encore en place, avec un chœur rebâti dans un style gothique devenu «rayonnant » témoignant ainsi de l'évolution du style architectural. Au 15ème siècle les chapelles des bas-cotés sont percées, la tour Boyer quant à elle est érigée au 16ème siècle. Elle est ornée de statues de plus de 3 mètres de haut représentant des personnages de l'Ancien et du Nouveau Testament.
Classée aux Monuments historique en 1862, la cathédrale subira diverses restaurations. C'est le 20ème siècle et notamment la seconde guerre mondiale qui la marque profondément : un bombardement entre le 15 et le 16 juillet 1944 causent de graves destructions à la nef et au chevet gothiques.
La réalisation et l'installation de vitraux contemporains débutent en 1977 et se terminent en 2011. Cet ensemble, le plus grand d'Europe avec 130 baies et 1052 m2 de verrières, a été réalisé par les artistes Jean-Michel Alberola, Gottfried Honegger, François Rouan, Raoul Ubac et Claude Viallat en collaboration avec différents maîtres-verriers.
C'est une église romane datant de la fin du xie siècle, située dans la commune de Nevers en France.
L'église Saint-Étienne de Nevers, bien que peu connue comme beaucoup de monuments de la Nièvre, est l'une des églises de style roman les plus belles et les mieux conservées de France.
Elle a aussi été un points de passage parmi les plus importants sur l'un des quatre chemins de Compostelle.
L'église Saint-Étienne fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.
La cathédrale de Nevers est fondée au début du viie siècle au sommet de la butte dominant la Loire, et dédiée à Saint-Gervais-et-Saint-Protais. Autour d'elle, plusieurs monastères et églises paroissiales sont construits durant les siècles suivants.
Les travaux commencèrent par le sanctuaire et le massif occidental puis continuèrent par le transept, les collatéraux et la nef. Ils furent conduits rapidement et l'édifice pouvait être consacré en 1097 par l'évêque Yves de Chartres. L'architecture de Saint-Étienne s'inscrit pleinement dans le mouvement de la fin du xie siècle : le haut-vaisseau central est contrebuté par des collatéraux élevés surmontés de tribunes voûtées en demi-berceau comme en d'autres édifices majeurs (Saint-Sernin de Toulouse); le chœur développe un déambulatoire dans lequel s'ouvrent plusieurs chapelles rayonnantes dans l'esprit de la grande abbatiale de Cluny ; et, surtout, l'élévation est à trois niveaux comme à Jumièges ou à la basilique Saint-Rémi de Reims.
La construction s'achève au xiie siècle par l’adjonction d’un narthex devant la façade ouest.
La chapelle Sainte-Marie, ou chapelle de la Visitation de la Sainte Vierge, est un édifice catholique situé en France à Nevers dans le département de la Nièvre.
Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1862.
La chapelle Sainte-Marie faisait partie du monastère de la Visitation, dont les bâtiments furent construits de 1623 à 1634. C’est la duchesse Louise-Marie de Gonzague, future reine de Pologne, qui en posa la première pierre, en juin 1639. Les travaux s’achevèrent en 1649. De ce monastère, il ne reste aujourd’hui que la chapelle. Le couvent des visitandines de Nevers est la septième fondation de l'ordre de la Visitation Sainte-Marie créé en 1610 à Annecy par François de Sales et Jeanne de Chantal. Cet établissement est l'œuvre de Vincent Bouzitat, bourgeois de Nevers, dont les deux filles désiraient se consacrer à Dieu. Il reçut l'aide de Monsieur de Château-Renaud, baron de Langes, et l'assentiment du duc Charles de Gonzague et de l'évêque Eustache du Lys. Le 13 juillet 1620, les échevins de Nevers autorisaient les visitandines à s'établir rue Saint-Martin, dans trois maisons achetées à cet effet un grand jardin s'étendant jusqu'aux remparts de la ville.
De ce monastère, il ne reste aujourd'hui que la chapelle et un poème spirituel et satirique écrit en 1734 par Jean-Baptiste Gresset, Ver-Vert, ou les Voyages du perroquet de la Visitation de Nevers. Les religieuses sont désormais installées dans le monastère de la Visitation situé 49 route des Saulaies à Nevers.
Le songe de Charlemagne
Ce songe est sculpté sur un chapiteau de la grande nef de la cathédrale de Nevers.
Le sanglier et le Prince armé d'un glaive cherchant à tuer l'animal sur lequel l'enfant est assis.
Bas-relief polychrome de la « Légende du sanglier »
Contes et Légendes
Le songe de Charlemagne
La légende raconte qu’une nuit, le roi et empereur des Francs, fit un rêve étrange :
Seul dans la forêt, alors qu’il chassait, un sanglier plutôt énervé lui fît face, il implora le ciel de lui venir en aide. C’est alors qu'apparut un enfant. Celui-ci promit de lui venir en aide, si en échange, Charlemagne lui offrait un voile pour couvrir son corps nu. L’empereur s’accomplit et aussitôt l’enfant monta sur le dos du sanglier, puis s’approcha suffisamment du Roi pour que la bête soit transpercée d’un coup d’épée.
Les faits se situent à la fin du VIIIème siècle. Charlemagne convoque les évêques pour obtenir une explication à cet horrible cauchemar. Jérôme, l’évêque de Nevers, voit là une opportunité de trouver un financement pour rénover et agrandir l'église de Nevers dédiée à saint Cyr, l’enfant martyr et à sa mère Julitte. Il explique à l’empereur que l’enfant qu’il a vu est saint Cyr et que le voile symbolise la rénovation et l’agrandissement de l’église ainsi que la restitution de ses biens. Il obtiendra satisfaction.
Ce songe est sculpté sur un chapiteau de la grande nef de la cathédrale de Nevers. Le sanglier et le prince armé d’un glaive cherchant à tuer l’animal sur lequel l’enfant est assis.