La cathédrale Saint-Sauveur est une cathédrale catholique romaine située dans la rue Gaston de Saporta2 à Aix-en-Provence. Cet édifice, construit sur l'emplacement du forum antique et, selon la légende, sur les fondations d'un ancien temple dédié au dieu Apollon, rassemble une multitude de styles architecturaux, du fait des nombreux remaniements qu'elle subit au fil des siècles. Ses dimensions sont de 70 mètres de longueur sur 46 mètres de largeur. Son élévation est de 20 mètres sous la clé de voûte.
De la façade, on distingue trois étapes de construction du bâtiment : tout d'abord la façade nue de la nef romane a été construite au XIIe siècle, suivie quelques années plus tard par le mur fait de blocs antiques à bossages, montés à joints vifs sur des lits de filasse. Le seul élément récent est le portail qui ferme la nef gothique et qui est daté du XVIe siècle.
Autour de la cathédrale sont construits au fil des siècles des bâtiments qui lui sont accolés, comme le bâtiment claustral de la communauté des chanoines (fin du XIIe siècle), les bâtiments du cloître (XIe au XIIIe siècles) ou le clocher (achevé en 1425).
C'est l'église cathédrale de l'archidiocèse d'Aix-en-Provence. Elle est dédiée au saint Sauveur (Jésus-Christ).
La cathédrale se situe sur le trajet de l'ancienne via Aurelia. Un fragment de mur romain ainsi que les colonnes du baptistère semblent avoir forgé la légende selon laquelle Saint-Sauveur fut érigé sur l'emplacement d'un temple antique dédié à Apollon. L'historien Pitton (1654) affirmait que ce temple était dédié à une divinité solaire, s'appuyant sur la découverte d'une statue à la cuisse découverte pour justifier ses dires.
Selon la tradition chrétienne, saint Maximin, venu de Palestine avec Marie-Madeleine sur une barque appartenant à Lazare, édifia sur le site une modeste chapelle dédiée au saint Sauveur.
Lors des invasions sarrasines des VIIIe et IXe siècles, Saint-Sauveur fut détruite.
Seules les sept figures supérieures du portail sont d'origine. Les autres sont des copies datées du XIXe siècle.
La cathédrale Saint-Sauveur possède des portes de noyer sculptées sur une commande passée le 15 octobre 1505. Elles furent taillées par les frères Raymond et Jean Bolhit, d'Aix, ainsi que par le sculpteur toulonnais Jean Guiramand. Chaque vantail est finement encadré par des guirlandes de fleurs qui entourent des scènes, d'ordre religieux pour la plupart. On y voit notamment des représentations des prophètes Isaïe et Jérémie (porte gauche), Ézéchiel et Daniel (porte droite). Chacun est surmonté d'un dais en grande saillie.
Les portes étaient rehaussées de couleurs vives que l'on peut encore deviner par endroit. Le bâti est l'œuvre des menuisiers aixois Bouilly, en 1505 ; les images ont, elles, été exécutées en 1508 par un menuisier de Toulon, Jean Guiramand.
Le baptistère de la cathédrale a été construit au début du VIe siècle, voire du Ve siècle, sur l'emplacement de l'ancienne place du forum d'Aquae Sextiae. Il est contemporain des baptistères conservés de Riez, Fréjus, mais aussi Albenga, en Ligurie, et Djemila, en Algérie et figure parmi les plus anciens de France.
Le baptistère octogonal, couronné en 1579 par le chanoine Jean de Léone, possède une coupole décorée de gypseries surmontant des colonnes d'époque romaine remployées. La cuve serait d'époque mérovingienne. On trouve sous les dalles du baptistère les caveaux de chanoines et d'archevêques.
Dès sa construction, le baptistère a été alimenté par les eaux chaudes provenant des thermes romains. Le baptême est alors administré par immersion totale. Une symbolique bien définie est alors attachée au sacrement du baptême. Celui-ci représente un moyen d'être enseveli dans la mort avec le Christ et de vivre la vie nouvelle, au moyen de l'illumination. L'édifice est orienté vers le soleil levant malgré les changements apportés au fil des siècles, notamment par l'ajout des colonnes en granit.
Son architecture actuelle est semble-t-il quasiment identique à celle qu'il avait au temps du forum romain. Huit colonnes l'entourent. On y attachait alors des étoffes pour cacher les catéchumènes des regards. On peut toujours observer les encoches dans lesquelles on insérait les tringles permettant de tendre les draps. Le baptistère a connu plusieurs transformations. La coupole date du XVIe siècle. De l'époque de sa construction ne subsistent plus que les bas des murs et la cuve baptismale. L'alimentation en eau courante du bassin se faisait par l'est, du côté extérieur à la cathédrale, par le moyen d'une annexe importante.
Au XIXe siècle, le baptistère est orné de sept tableaux représentant les sept sacrements de l'église catholique. La commande est passée par l'administration des beaux-arts, conformément au souhait de l'Archevêque. Sept artistes aixois sont choisis pour ce travail : Alphonse Angelin, Antoine Coutel, Baptistin Martin, Joseph Richaud, François Latil, Léontine Tacussel, et Joseph Gibert.
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