En ce dimanche de Pâques, nous passons un bel après-midi au Château de Courances dans l'Essonne....
Situé à quarante-sept kilomètres au sud-est de Paris dans le Gâtinais français et le département de l'Essonne en Île-de-France, le château de Courances est classé Monument historique depuis le .
C'est sans doute Claude Gallard qui fait construire un château de plan « en H » élevé sur une plateforme quadrangulaire entourée de douves, connu par des gravures d'Israël Henriet et Israël Sylvestre (vers 1650).
En 1872 le banquier berlinois et baron Samuel de Haber rachète le château et entreprend la restauration du château dans le style Louis XIII.
L'escalier d'apparat intérieur en forme de fer à cheval est démoli et des degrés monumentaux inspirés de celui du château de Fontainebleau sont plaqués sur chacune des façades.
Le parc, considéré comme l'un des plus beaux de France, a été commencé au XVIe siècle par les Clausse et achevé par les Gallard au milieu du XVIIe siècle. Vous trouverez une allée d'honneur entre deux canaux et la grande perspective dans l'axe du château, avec ses canaux et ses bassins dont un long canal de 248 toises, des « nappes » et une « salle d'eau » et un miroir à eau.
En 1870, Destailleur transforme le parc en parc à l'anglaise. La marquise Jean de Ganay, fait rétablir bassin du fer à cheval et la fontaine d'Aréthuse, surmontée d'une nymphe en marbre sculptée en 1711 par Claude Poirier pour le parc de Marly (la statue est acquise en 2005 par le musée du Louvre). En 1930, elle crée un jardin « anglo-japonais ».
Les jardins du château de Courances
A 50 km à peine de Paris, un des plus beaux jardins de France, et son château Louis XIII classé Monument Historique, est à découvrir.
Méconnu, ce parc d'une surprenante beauté, classique et romantique, historique et contemporaine, possède une atmosphère à la fois intime et grandiose.
L'omniprésence des eaux courantes, du végétal et de la pierre dans ce paysage de 75 ha créé au XVIème siècle est un spectacle unique. Jeux de la nature et des eaux, des perspectives et des échelles, des sources secrètes et des reflets spectaculaires, des camaieux de verts et des couleurs, Courances s'exprime en rigueur et liberté.
Le jardin d’eau est un thème récurrent dans tous les territoires saturés d’eau : en Vénétie au XVIe, ou dans les Pays-Bas au XVIIe, à Fontainebleau (François Ier) dans les années 1540.
XVIe SIÈCLE : NAISSANCE DU PARC DE COURANCES
En 1552, Cosme CAUSSE, seigneur de Marchaumont, secrétaire des Finances du roi Henri II, avait acheté un manoir (relativement modeste, a fortori en comparaison avec ce que deviendra le parc) presque sans jardin. Selon le motif du « pré en l’île », le bâtiment est installé sur deux plate-formes entourées de fossés en eau. Les fossés du château sont prolongés vers le village, d’un côté et de l’autre de l’Allée d’Honneur par ce que l’on appelle aujourd’hui les pièces d’eau des Platanes simples et celle des Platanes doubles (à l’origine, des tilleuls) :
On découvre le jardin japonais crée en 1930 par les propriétaires , puis développé et très largement embelli durant les dix dernières années autour d’un moulin à eau.
Les Jardins de Courances
Vente directe de légumes, fruits, fleurs et herbes aromatiques du potager biologique du château et de la plaine en conversion, de produits d’épicerie fine, soupes et conserves, pâtes et lentilles, confitures et chocolats, jus de pomme et autres fruits, vinaigres et cidres, vins et bières, mais aussi des fruits bio de saison, du miel du parc du château et des oeufs frais locaux…
Au XVIIIe, on foulait le chanvre pour fabriquer des toiles et des cordes à la Foulerie. Grâce aux sources en nombre, le cresson et le chanvre poussaient bien à Courances. Aujourd’hui, la Foulerie qui surplombe le Jardin japonais ( deb. XXe) et ouvre de l’autre côté sur le Sous-bois ( deb. XXIe) vous accueille pour venir découvrir les nouveaux talents de la cuisine. Ces chefs du monde entier qui se laissent inspirer par la qualité des produits et que les Jardins de Courances (le nom sous lequel nous vendons les fruits et légumes du potager du château) attirent…
Grandes tables sans places attitrées, vous rencontrerez forcément des Amis de Courances que vous ne connaissiez pas avant. Vin à volonté (compris dans le prix du menu.) Verre avant le dîner si le temps le permet devant le Jardin japonais éclairé. Et menu, donc, de restaurant étoilé
L’ancien moulin à chanvre a été transformé en salon de thé. Ce lieu romantique offre aux promeneurs un cadre original, champêtre et raffiné. Vous pourrez vous restaurer en contemplant les couleurs du Jardin japonais ou prendre le frais à l’orée du Sous-bois. Espace chaleureux et accueillant, la Foulerie est aussi le lieu privilégié des événements à Courances.
L’aventure agricole
Rares sont les châteaux à détenir encore un territoire agricole. Et surtout à 50 kms de Paris ! Sur près de 500 ha, à l’extrémité ouest de la Forêt de Fontainebleau, entre le château et le village de Courances (91) et ceux de Fleury-en-Bière (77), d’ouest en est, s’étend donc un ensemble de champs, d’un seul tenant, coupé seulement par l’autoroute du Sud, (juste au nord du péage de Fleury).
Dix cousins propriétaires ont choisi d’y tenter une nouvelle agriculture, de passer de l’agriculture conventionnelle à l’agroécologie et à l’agriculture biologique. Progressivement, en ne labourant plus, en ne laissant plus de sols nus, en pratiquant les semis sous couverts de l’agriculture de conservation pour reconstituer la vie des sols. A l’hiver 2014-2015, le plus important projet d’agroforesterie (70 ha) en Ile-de-France sera mis en place dans ce même but de remettre de la vie dans les sols. Une cinquantaine d’hectares de légumes en plein champ bio, irrigués est également prévue – un maraîchage à une autre échelle que le nouveau potager bio (en 2015) du château (2.8 ha) ! Nous souhaitons également réintroduire l’élevage dès que possible, qui fonctionne de pair avec l’agriculture bio. Saviez-vous qu’aujourd’hui, personne ne produit de lait bio en Ile de France ?! L’idée globale n’étant plus de spéculer sur les prix du blé à Chicago mais de… nourrir Paris « de la fourche à la fourchette » avec des produits de qualité, à l’image des Jardins de Courances…