Histoire en costumes
L'élégance au XVIIIème siècle
Durant le XVIIIe siècle, l’élégance fait partie du savoir-vivre à la française. Les hommes comme les femmes rivalisent de raffinement dans la composition et l’ornementation de leurs tenues vestimentaires. Si les costumes de cour demeurent soumis à une tradition et une étiquette précises, les vêtements de tous les jours subissent de multiples influences : besoin de simplicité, avec des robes raccourcies inspirées des modes populaires, décontraction et exotisme avec les modèles anglais et d’inspiration orientale. Au fil des années, la silhouette féminine, modelée par des dessous contraignants, se fait plus souple et la garde-robe se diversifie. Le phénomène de mode touche toutes les couches de la société, parfois sous l’égide de personnalités de la cour, comme la marquise de Pompadour ou la reine Marie-Antoinette.
Durant la Régence (1715-1723) et le début du règne de Louis XV (1723-1774); les tenues sont encore fortement marquées par les modes du XVIIème siècle
Si dans l'ensemble la coupe des vêtements varie peu d'une catégorie sociale à l'autre, ce sont les matériaux du costume qui distinguent le rang social. Les étoffes les plus nobles sont celles composées de soie (taffetas, velours, satin, brocard, damas) produitent dans les manufactures françaises comme celles de Lyon, Tours ou Paris.
En dehors des dîners, réceptions ou visites, la classe nobilaire aime également les moments d'intimité. Dans les boudoirs féminins des familles aisées et même dans les intérieus bourgeois, une mise plus simple est appréciée.
Ainsi apparaissent des formes de robes légères et raccourcies, comme les casaquins ou le pet en l'air qui est une robe à la française coupée à mi-hauteur.
Caraco à manches en raquettes vers 1760, taffetas de soie avec engageantes brodées et un jupon de satin rose surpiqué
La fabrication des vêtements fait intervenir un nombre considérable de corps de métiers, en majorité composés d'hommes, régis par le système des corporations qui permet de contrôler la qualité des produits et les artisans, souvent organisés en petits ateliers.
Robe à la française vers 1740..soie façonnée et rayée, décorée de falbalas avec galons de fil chenille
Les tenues se parent également d'une autre étoffe de prix issue d'un savoir-faire mis à l'honneur durant le siècle précedent : la dentelle.
Travaillée à l'aiguille ou au fuseau, en fil de soie écru ou noir, elle fait la renommée de divers centres de production, comme Alençon, Valenciennes ou Chantilly.
Ornement de prix, elle pare la lingerie raffinée des hommes commes des femmes, sur les décolletés, les engageantes, les cols et les poignets.
Tenue de chasse en drap de laine..1760 (du rouge pour chasser le renard.. du bleu pour chasser le cerf )
Un château meublé.
Ses 900 pièces de collections et son mobilier estampillé des grands noms de l'ébénisterie en font un des châteaux les plus magnifiquement meublés d'Ile-de-France.
Cette exposition nous permis de découvrir les intérieurs de la demeure aristocratique de Champs-sur-Marne dans lesquels se côtoient les membres d’une famille noble et leurs serviteurs. La présentation d’une trentaine de costumes, reconstitués d’après des documents d’époque, évoque les divers moments de la journée et convie le visiteur à redécouvrir ces garde-robes raffinées du Siècle des Lumières.
Habitant les pièces, les mannequins ressuscitent les modes, les époques à différents moments de la journée pour mettre en valeur la diversité des tissus, motifs et autres accessoires de cet art parfois fantasque.
A partir de 1770, la robe le plus souvent portée à la ville est la robe à l'anglaise, aux lignes plus souples. Son corsage baleiné se ferme par devant tandis que l'ampleur de la jupe est rejetée en arrière, laissant apparaître le jupon.
Pour l’homme, l’habit à la française, composé de l’habit, du gilet et de la culotte, perd de son ampleur vers le milieu du XVIIIe siècle. Les pans de devant de l’habit, prennent une coupe oblique vers 1760 et les parements des manches diminuent et se ferment. Le gilet qui se substitue à la veste, se porte plus court que l’habit. A partir de 1745, la culotte passe par-dessus le bas et est ajustée au-dessous des genoux par des jarretières.
Portée sur un panier circulaire, cette robe n’est qu’à demi fermée sur le devant laissant voir le corps à baleine. Elle se caractérise par des soieries à grands rapports de dessins, des manches dites en raquette et surtout par des plis dans le dos partant de l’encolure connus aujourd’hui sous le nom de « plis à la Watteau ». Les souliers possèdent un talon haut et très incliné en avant sous Louis XV, de cuir blanc pour les tenues courantes et en soie lorsqu’elles sont portées à la cour, avec des broderies sur l’empeigne.
Les jardins du château de Champs
Ses jardins de 85 ha inspirés de Le Nôtre, dessinés vers 1710 par Desgot, sont restaurés en 1895 par Henri et Achille Duchêne. Ils sont labellisés "jardin remarquable".