Belvédère sur la Méditerranée perché à près de 800m d’altitude, cet ancien poste de défense de la frontière franco-italienne sur la ligne Maginot a longtemps été un site militaire convoité. Aujourd’hui, le village offre aux visiteurs avides d’authenticité, ses ruelles pavées de galets, sa vue imprenable sur la Côte d’Azur et son climat ensoleillé.
Sainte Agnès, perchée sur son éperon rocheux qui surplombe la mer, à près de 800 mètres, a une longue histoire, que les fouilles entreprises, depuis 1993, sur le site castral, aident à mieux cerner.
A l’époque romaine, le site connaît une fréquentation épisodique ou semi-permanente de bergers ou de paysans qui s’intensifiera jusqu’au 5ième siècle.Les fouilles, qui ont mis à jour une église dédiée à Sainte Agnès, jeune romaine martyrisée sous Déoclétien en 303, permettent de dater du début du 12 ième siècle, un habitat important sur la crête qui domine le village actuel.
Dans des textes, le nom du village apparaît vers 1150, celui du château vers 1180. Celui-ci appartient alors, au Comté de Vintimille, qui le gardera en sa possession jusqu’en 1258.
Par ces atouts incomparables, ce nid d’aigle sera l’enjeu d’incessantes hostilités entre le Comte de Provence et les Gênois, avant de passer, en 1388, avec tout le pays de Nice, sous la domination des Comtes de Savoie. Pendant près de cinq siècles, c’est la Maison de Savoie qui entretiendra une garnison au château et qui entreprendra de nombreux et importants travaux d’agrandissement, dont des vestiges subsistent encore.
Le village se déplacera vers son site actuel, vers 1400, pour s’installer sur un emplacement plus commode, plus accessible, plus proche des terrains cultivables et des sources.
Au siècle suivant, s’édifie l’église Notre Dame des Neiges , et l’église « d’en haut » est abandonnée. Le château s’étend alors sur tout le site et les nombreux combats entre les Français de Louis XIV et les Sardes au 18ième siècle, prouvent l’importance stratégique de cette forteresse qui se dresse fièrement sur son rocher.
Sainte Agnès deviendra française en 1792, mais retournera en 1814 dans le royaume de Piémont Sardaigne, jusqu’en 1860, où par le plébiscite du 24 mars, elle sera réunie définitivement à la France avec le reste du Comté de Nice.
Légende
L’origine du village se perd dans la légende, d’ailleurs bien jolie. Agnès, une princesse romaine, voyageait avec son escorte non loin de la Via Aurélia. Elle se serait abritée dans une grotte lors d’un terrible orage. Sauvée de la fureur des éléments, elle fit ériger une chapelle a sa sainte patronne, en signe de reconnaissance.