Massif compact aux formes arrondies, couvert de forêts aux couleurs changeantes, les Maures, comme son voisin le massif de l'Esterel, est une exception géologique au sein de la Provence calcaire.
Il s'étend sur 60 km de long et 30 km maximum de large, entre Hyères et Fréjus, délimité à l'Ouest par le Gapeau dans son cours inférieur et le Réal Martin, au nord par la dépression permienne où coule l'Aille, affluent de l'Argens, à l'est par l'Argens (plaine de Fréjus), et au sud par la mer. A cela il convient de rajouter les îles d'Hyères et l'extrémité de la presqu'île de Giens qui s'apparentent par la nature de leur sol aux Maures.
Le pays des chainons se partageait jadis en grands domaines privés ou religieux qui exploitaient ou préservaient la forêt. Certains domaines, le Dom, les Mayons ou la Verne, ont conservé leur vocation forestière grace à leur acquisition par l'état.
La forêt originelle est constituée de feuillus : certains chênes verts atteignent 20 à 25 m de haut. Plantés par l'homme le chêne liège occupe le quart des surfaces boisées orientées sud. Le chêne pubescent, dont les besoins hydriques sont plus importants est plus rare et se développe sur les versants nord ( Notre Dame des Anges). Le chataignier, à la limite de son altitude de dévelopement, a été planté sur les zones nord humides. Résineux et autres plantes du maquis (sol siliceux) se trouvent dans tout le massif. Les cultures sont rares (vignes) et se sont limitées au fond des vallées.
La Plaine des Maures présente, en période de pluie, de nombreux ruisseaux, des mares ou des cuvettes creusées dans la roche, qui constituent des habitats naturels d'une extraordinaire richesse abritant une cinquantaine d'espèces protégées ( un record en France).
Au XIXe siècle, les Maures connaissaient leur maximum de population. La forêt était exploitée : liège (28 fabriques de bouchons en 1846 à La Garde Freinet), chataignes ( en 1850 la chataigne des Maures était alors vendue dans toute la France et exportée en Allemagne et en Belgique), bruyère (la fabrique "Courrieu" emploie 150 ouvriers à Cogolin à la fabrication de pipes) et l'élevage des chèvres était important : les moines à la Chartreuse de La Verne possèdaient 3000 têtes !
Les Maures, "Leï Mauro" en provençal, littéralement la montagne noire, surprend par sa rudesse.
Il doit probablement son nom à la couleur sombre de ses roches et de sa forêt.
Et après cette belle ballade....en rentrant sur Hyères...nous avons assisté à un beau spectacle en pleine ville....des moutons avec leurs petits qui venaient de naître....!!